Les bacheliers S résistent le mieux à l’inflation scolaire

Dans leur grande majorité, les bacheliers accèdent à des emplois de catégories supérieures ou moyennes. Près de 3/4 des bacheliers (74 %) occupent un emploi de cadre ou profession intermédiaire contre 46 % de l’ensemble des salariés et 28 % des non-bacheliers. Un déclassement important concerne néanmoins une petite portion des bacheliers avec 6 % d’entre eux occupent des emplois d’ouvrier ou d’employé non qualifié (selon la définition de cette étude) ne nécessitant aucun diplôme.

La part de cadres et professions intermédiaires est de 81 % pour les bacheliers généraux parmi lesquels 46 % de cadres, elle reste importante chez les bacheliers technologiques à 65 % dont 42 % de professions intermédiaires, elle « tombe » à 46 % chez les bacheliers professionnels qui se distinguent des bacheliers généraux et technologiques en occupant majoritairement des emplois d’employés et d’ouvriers.

La part d’emplois non qualifiés passe de 4 % chez les bacheliers généraux à 7 %  chez les bacheliers technologiques et 13 % chez les bacheliers professionnels contre 19 % pour l’ensemble des salariés et 31 % des non-bacheliers.

CSP des emplois occupés selon le baccalauréat

type bac et cspSource : INSEE-Enquête Emploi, 2003-2012, salariés à temps complet âgés de 30 à 59 ans.

En prenant en compte la série du baccalauréat, plusieurs profils se dégagent :

1) Les bacheliers S se démarquent des autres bacheliers en accédant majoritairement à des emplois de cadres (58 %) et très rarement à des emplois d’employés ou d’ouvriers (11 %).

2) Les bacheliers ES et L occupent souvent des emplois de cadres et de professions intermédiaires. Toutefois, la part d’employés qualifiés est également importante parmi ces bacheliers.

3) Les bacheliers STI et STL accèdent le plus souvent à des professions intermédiaires. Ils accèdent néanmoins en proportion non négligeable à des emplois de cadres. Au total, malgré le fait qu’ils poursuivent des études souvent courtes, le déclassement est faible chez ces bacheliers avec une part d’employés et d’ouvriers inférieure à 20 % contre 25 % chez les bacheliers ES et L

4) Les bacheliers STMG et ST2S occupent nettement moins souvent des emplois de cadres ou professions intermédiaires (53 % et 62 %). La part d’employés qualifiés est très importante.

CSP des emplois occupés selon la série du baccalauréat

type bac et csp V2Source : INSEE-Enquête Emploi, 2003-2012, salariés à temps complet âgés de 30 à 59 ans.

Avec l’accès de plus en plus généralisé au baccalauréat, la valeur relative des baccalauréats diminue au fil des générations.

Alors que le part des emplois de cadres et professions intermédiaires est stable selon la tranche d’âge (47 % chez les 30-39 ans, 45 % chez les 40-49 ans, 47 % chez les 50-59 ans), celle-ci est systématiquement beaucoup plus faible à baccalauréat donné chez les jeunes salariés.

L’inflation scolaire varie selon les baccalauréats. Elle est la plus faible pour les bacheliers S qui conservent très majoritairement une position sociale élevée, quel que soit l’âge.

En revanche, pour les bacheliers L, STI, STL et STMG, le niveau de qualification des emplois occupés par les jeunes est nettement plus bas que celui des plus âgés. Seuls 45 % des bacheliers STMG âgés de 30 à 34 ans occupent un emploi de cadre ou profession intermédiaire contre 66 % des 55-59 ans. Chez les bacheliers L, cette part est de 65 % chez les 30-34 ans contre 85 % chez les 55-59 ans.

Part des emplois de cadres et professions intermédiaires

cadres et prof int selon diplSource : INSEE-Enquête Emploi, 2003-2012, salariés à temps complet âgés de 30 à 59 ans.

 

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